22/02/2021
Cet après-midi, nous avons retrouvé le campus au Rassemblement Contre l’Isolement et la Précarité Étudiante !
C’est un combat de longue date pour nos membres du cercle et on ne lâchera rien !
Après un an de crise sanitaire, la situation des étudiants n’a cessée d’être de plus en plus alarmante : précarité, misère, dépression, isolement, perte d’emploi sans chômage temporaire, décrochage scolaire,… C’en est trop ! La ministre de l’enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) a eu une année pour agir mais nos conditions de vie et de travail n’ont fait que se détériorer.
C’est pourquoi nous soutenons avec vigueur les revendications de l’Union Syndicale Étudiante :
1) Une réouverture progressive des universités et hautes écoles, avec des cours en présentiel respectant les mesures sanitaires ainsi que des cours également enregistrés pour que les personnes à risque puissent ne pas se présenter (mesures hybrides).
2) Ces mesures hybrides doivent être mises en place sans augmenter la charge de travail des enseignant.e.s, du personnel administratif et du personnel d'entretien. C'est pourquoi nous revendiquons également une hausse des moyens financiers et humains (recrutement, formations, fonds supplémentaires…).
3) Une reprise (avec précaution toujours), des activités culturelles et sportives au sein du campus. Ces activités font partie intégrante de notre vie universitaire. D’autre part une reprise des cours en présentiel uniquement ne suffira pas à soulager le mal-être qu’engendre l’isolement.
4) Un allègement de la matière évaluée pour les étudiant.es. Par exemple, en privilégiant un modèle d'évaluation continue : qui évaluerait la même masse de matière que le modèle actuel, mais sur un temps plus allongé au fil de plusieurs évaluations - moins dures qu'un examen car moins conséquentes. Cela éviterait la surcharge de matière durant le blocus en plein confinement (comme ces deux derniers quadrilles) et pourrait réduire le décrochage scolaire, en favorisant un travail plus régulier et des sessions de fait plus accessibles.
5) Une prise de décision démocratique entre les professeur‧e‧s, assistant‧e‧s et les étudiant‧e‧s quant à ces modalités d’apprentissage et d’évaluation.
6) Une semaine de vacances avant la semaine tampon pour permettre aux étudiant.es en détresse psychologique de souffler. Nous estimons en effet que la semaine post blocus n'a pas été suffisante pour nous permettre de véritablement relâcher la pression que nous vivons.
7) Des bourses spéciales covid pour aider financièrement celles et ceux qui en ont besoin maintenant, ainsi que l’extension du chômage temporaire aux étudiant.es jobistes. A long terme, il faudra un salaire étudiant car les étudiant·e·s, par leurs nombreuses activités actuellement sous-payées ou exercées à titre gratuit, participent à la production de richesse et ce notamment via les stages. La garantie d'un revenu durant les études permettrait de lutter contre la précarité étudiante.
8) Un accès à un soutien psychologique gratuit et une réelle information sur ce sujet.
9) Toutes ces mesures ne seront possibles que via un refinancement du secteur de l'enseignement supérieur.
10) Une réelle prise en compte par le gouvernement des besoins actuels de tout‧e‧s les étudiant‧e‧s, que ce soit en tant que jobiste, stagiaire, étudiant·e ou apprenti·e. Plus généralement, nous revendiquons une concertation des étudiant.e.s quant aux décisions gouvernementales prises dans le cadre de la gestion de la crise.
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