Nous sommes co-signataires de cette lettre :
"En tant qu’associé-e-s de la Vrije Universiteit Brussel et de l’Université Libre de Bruxelles, nous croyons aux valeurs et principes fondamentaux que défendent la VUB et l'ULB: Liberté, égalité et solidarité. Les libertés sont celles qui doivent être garanties par le respect des droits de l'Humain. L’égalité est celle qui va de pair avec l'égalité des chances, sans distinction du sexe, de l’origine, de la religion, etc. Enfin, la solidarité est celle qui permet de construire un monde meilleur, y compris au-delà des frontières, en s’engageant dans les problématiques sociétales et en unissant nos forces pour permettre à nos semblables d’échapper à l’arbitraire de la violence. Les principes humanistes de la VUB et de l’ULB ne vont pas sans défendre les droits de l’Humain tels que garantis par le droit international. Sans critique, sans réaction lors des violations manifestes de ces droits, ces principes sont dénués d’effectivité et en sont ainsi réduits à un vernis promotionnel qui ne fait que mettre en valeur la passivité partisane dont font preuve nos institutions. C’est pourquoi nous appelons nos Universités à assumer leurs responsabilités historiques en devenant “Apartheid Free Zone”.
Malgré de nombreux rappels des Nations Unies concernant l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens et les violations graves et continues des droits fondamentaux des Palestiniens, un avis de la Cour internationale de Justice condamnant l’édification du mur, malgré l’ouverture d’une enquête par la Cour Pénale Internationale et le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, le régime israélien s'entête à poursuivre son oppression et son occupation des Palestiniens. Les crimes de guerre et contre l'humanité que constituent, entre autres, les déplacements de populations, sont tolérés, sous nos yeux, en silence en Palestine. Les récentes attaques contre la mosquée Al-Aqsa constituent une atteinte directe à la liberté de religion et un nouvel acte d’occupation illégal au regard du droit international. amais autant de colonies illégales n'ont été construites et de familles palestiniennes chassées de leurs maisons en Palestine. Le régime israélien est constamment et structurellement engagé dans le nettoyage ethnique, l'annexion des terres palestiniennes, l'oppression des Palestiniens, le colonialisme et l'apartheid. Sous le regard de la communauté internationale, le régime israélien tue à coup de bombardements arbitraires, hommes, mais aussi femmes et enfants. Malgré un cessez-le-feu, l'oppression des Palestiniens se poursuit, et non seulement les Palestiniens de Sheikh Jarrah sont sur le point de perdre leurs maisons, mais aussi les Palestiniens de Silwan et de nombreux autres quartiers. Pendant l'une des plus grandes catastrophes humanitaires de notre époque, causée par l'oppresseur israélien, la neutralité est un outrage à la liberté. Nous tenons à ce que la VUB et l'ULB ne participent d’aucune manière à légitimer ce nettoyage ethnique.
Les signataires de cette lettre sont des enseignant.e.s, des étudiant.e.s, des membres du personnel et des chercheur.e.s de la VUB et de l'ULB. Ce sont des personnes qui portent le drapeau de la VUB et de l'ULB avec fierté et qui partagent les valeurs et les normes de nos universités. Nous condamnons la violence des occupants israéliens contre le peuple palestinien et la déshumanisation de celui-ci. Le rapport de force inégal ne doit plus être ignoré ou minimisé. La communauté internationale, de même que nos institutions, ne peut plus se contenter des affirmations infondées du régime israélien pour justifier des crimes contre de guerre et les crimes contre l'humanité. Le récit de cette oppression ne peut plus être banalisé par des termes réducteurs tels que "affrontements" et "conflit". Ces termes contribuent à une représentation faussée de ces violations qui n'est en aucun cas compatible avec la réalité. L'illusion d’un conflit symétrique occulte une réalité que chaque universitaire engagé ne peut valablement dénier: il s’agit bien d’un oppresseur contre un opprimé, d’un occupant et d’un occupé. Ce sont les seuls termes corrects pour nommer ces "parties". Nous devons nous opposer au colonialisme et critiquer l'injustice à tout moment. La VUB et l'ULB portent une responsabilité à cet égard, et doivent donner l'exemple en tant que communauté intellectuelle et défenseurs de la liberté.
Les signataires de cette lettre appellent à l'action et à la solidarité. Avant tout, il faut imposer un embargo au régime israélien en privant de tout soutien, direct ou indirect, les institutions qui contribuent à cette répression. Toutes les collaborations avec des institutions et des entreprises qui contribuent à l'oppression et à l'apartheid du peuple palestinien doivent être arrêtées immédiatement. Ceci, tant au niveau académique que commercial. Ce faisant, nous voulons contribuer à la transformation de la VUB et de l'ULB en une Apartheid Free Zone (AFZ) et à la remise en cause de la continuité coloniale du régime israélien. La prise de distance avec les régimes coloniaux fait partie du processus de décolonisation de la VUB et de l'ULB, auquel l'université et chacun d'entre nous doivent contribuer. La lutte contre toutes les formes de racisme, qu'il s'agisse de négrophobie, antisémitisme ou de misogynie, est l'affaire de toutes et tous. Nous pourrons ainsi rendre la répression palestinien plus discutable entre les murs de nos universités, comme nous le faisons déjà avec le thème de la décolonisation. Nous demandons également l'introduction d'un test des droits de l'Homme au niveau européen, selon lequel aucune coopération COST, Horizon ou Erasmus n’est engagée si l'institut lui-même contribue à des violations des droits de l'Homme. La Palestine a besoin de la VUB et de l'ULB. Une action de leur part contre la répression est nécessaire pour défendre les principes humanistes de notre université."
Il est grand temps d'en finir définitivement avec le régime d'apartheid et colonialiste contre la Palestine. Nous avons tous un rôle à jouer !
Nous appelons à l’action et à la solidarité, nous tenons à ce que l’ULB et la VUB ne participent d’aucune manière à légitimer ce nettoyage ethnique.
Nous condamnons la violence des occupants israéliens contre le peuple palestinien et la déshumanisation de celui-ci.
L’ULB et la VUB portent une responsabilité à cet égard, et doivent donner l’exemple en tant que communauté intellectuelle et défenseurs de la liberté.
Nous voulons contribuer à la transformation de l’ULB et de la VUB en une Apartheid Free Zone (AFZ) et à la remise en cause de la continuité coloniale du régime israélien. La prise de distance avec les régimes coloniaux fait partie du processus de décolonisation de l’ULB et de la VUB, auquel l’université et chacun d’entre nous doivent contribuer.
Nous vous invitons à nous soutenir en signant cette lettre. Voici le lien pour signer la lettre : https://bit.ly/OpenLetterPalestine
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